Administrée par des soeurs, l'ambiance de cet établissement d'excellence scolaire , rigoureuse et d'une sévérité absolue, marquera sans doute profondément la jeune Adèle qui restera à jamais sous l'emprise de la nostalgie et de la morosité que son isolement lui a apportées. L'école lui imprimera aussi une foi catholique ,certes sincère, mais mortifère et peu encline aux débordements des simples joies humaines.
Toutes les photos qui nous sont parvenues d'Adèle, nous montrent une être éteint, porteur de signes ostentatoires religieux, la bouche close, les lèvres rigides et les yeux emplis d'une intensité grave et sèche. Même des clichés plus tardifs, pris à l'époque pourtant heureuse de son mariage présenteront la physionomie d'une femme fermée, peu encline sans doute aux plaisirs terre-à-terre assimilés au péché.
Edgard et elle se marient à Anvers le 12 juillet 1890. Le couple demeurera sans enfant. Cette situation a sans doute plongé Adèle dans le désespoir et l'a poussée à fréquenter le plus souvent possible les enfants de ses frères et soeurs.