Séparés de quelques mètres de l'Ourthe et n'ayant à l'époque qu'un chemin de terre à traverser pour rejoindre la rive de la placide rivière, ils y installeront un lieu convivial d'accueil de tous les artistes liégeois dans une entité réputée, auprès des nantis de l'époque, comme un lieu d'excellence pour toute villégiature distractive ou séjour de repos.
Le riche couple D'Hont aux habitudes d'une bourgeoisie de type aristocratique, trahi par les photos qui nous le présente devant la porte de la maison, va choisir d'y pratiquer des activités paysannes et d'adopter ,pour ce faire, les costumes de parfaits fermiers...En souriant, on les traiterait peut-être de nos jours de "bourgeois-bohème" ou de membres d'un club prônant le "retour à la nature" ! Une telle attitude apparaît très conforme aux convictions profondes du paysagiste.
Avouons que, dans ce cas, le couple a fait preuve d'une modernité stupéfiante...La photo centrale ci-dessus , maladroitement développée, nous montre les jeunes mariés posant devant "leur" chaumière...On mettra ici en évidence le regard rempli de tendresse et d'admiration qu'adresse Adèle à son mari. A Méry, Edgard D'Hont s'astreindra à perfectionner son approche de la peinture à l'huile...Nul doute que nombreux de ses essais seront détruits et que c'est enfin confiant en ses progrès qu'il "reviendra" ensuite dans le parcours des expositions et des ventes publiques.
Ci-dessous est présentée une autre aquarelle de la maison vue de loin ( 52 cm sur 36cm. collection privée ,vendue en la salle des ventes Elysée à Liège en janvier 2016). Ici encore le talent d'aquarelliste d'Edgard D'Hont saute aux yeux de tout observateur. Certains critiques marqueront toujours leur intérêt plus vif pour cette approche que pour les autres oeuvres à base d'huile. Le débat, en tout cas, mérite d'être mené.