Par une journée maussade et l'opacité de son ciel bougon, Edgard D'Hont représentera un virage de la route dite du " Fond des Cris" dont le tracé pentu joint la Vesdre au village de Ninane. Cette huile présentée ci-dessus, réalisée sur panneau de bois, mesure 34,5cm sur 30cm et appartient à une collection privée. L'entité de Ninane, un peu recluse à l'époque, sera qualifiée de "village des cinq cents". Le surnom sensé définir l'étroitesse des lieux exprimera surtout un mépris à l'égard de ses habitants obstinés, selon une rumeur, à ne s'unir qu'entre eux et ainsi prémunir leur patrimoine de tout "héritage étranger" ou de tout partage des biens. Nul n'a jamais prouvé l'exactitude de cette délation désagréable...D'un cas isolé peut-être en a-t-on tiré une généralité que les mauvaises langues se sont délectées à propager...
Ci-dessous de vieilles cartes postales nous présentent d'une part le centre du village, et de l'autre, la route du" fond des cris" qui y mène et que le paysagiste se plut à représenter. Nul doute que les arbustes en fleurs disséminés de part et d'autre du chemin de terre ont particulièrement titillé les envies paysagistes de l'artiste. Il est à remarquer que l'approche d'Edgard D'Hont dans le cadre de cette représentation prend tout à fait un caractère et une "touche" proches de ceux des plus grands peintres impressionnistes..Malheureusement, par un travers de son honnêteté du "rendu", il refusera d'offrir une quelconque originalité nuageuse à un ciel obstinément couvert cette après-midi là....