Sur un plan plus profane, Conjoux a, de plus, vécu en 1924 la naissance de Gaston COMPERE, fils de l'instituteur local.
Une fois adulte, ce dernier sera distingué par le prix Rossel et celui de la Fédération Internationale des Ecrivains de Langue Française, basée au Québec.
Son oeuvre entière, tant poétique que romanesque ou théâtrale, visitera avec pertinence les ressorts cachés et mystiques de l'âme humaine. On imagine sans peine cet auteur talentueux, encore gamin, sautillant autour du peintre de Chênée venu mettre une part d'imprévu au beau milieu de la petite place locale ensorcelée, à l'époque, par les clapotis de sa fontaine...
Malheureusement, le paysagiste ignorera toujours les convictions qu'il partage avec le petit Gaston qui, adulte, note dans son autobiographie " Les jardins de ma mère...:"L'enfance laisse une plaie d'autant plus vive qu'elle a été heureuse...J'appartiens à un pays que j'ai quitté..." et ajoute dans " Le fort de Gleisse": ...A moi la conscience douloureuse....A moi la création..."
Pour tout peintre ou poète, de Conjoux à Chênée, le monde forme un tout au travers de ces joies et de ces chagrins qui, lentement et à jamais, s'habillent en souvenirs.